mercredi 22 mai 2013

Compte rendu du "Kultur-Café"


ASSOCIATION DE JUMELAGE
DE LA CROIX ST OUEN

KULTUR-CAFE, Alles Klar !

COMPTE RENDU de la RENCONTRE-CONFERENCE du 12 mai 2013
(rédigé par Simone Meyssonnier)

La rencontre commence par la dégustation de gâteaux, d’un café et d’une tisane aux fruits rouges, dans la tradition des goûters allemands auxquels se livrent les collègues de travail en fin de semaine.

L’atelier est ouvert par Mme Helga Schenzer qui invite les participants à réfléchir sur l’image que se font les Français des Allemands et d’eux-mêmes, et inversement, pour ensuite expliquer les contrastes frappants: Le Français perçoit l’Allemand comme discipliné, direct, organisé, pragmatique, et le décrit comme féru de connaissances techniques, mais peu adepte du travail transversal, tout en se voyant lui-même comme fervent des discussions créatives et des vues d’ensemble des questions à résoudre. L'Allemand, de son côté, peut percevoir le Français comme peu ponctuel, compliqué, attentif à la hiérarchie, « relaxe ».
Ces différences de perceptions croisées sont notables, mais entre la soit-disant légèreté des uns et la force de l’efficacité à agir des autres, où est la réalité ? où est le stéréotype ?

La video qui suit renforce ce constat. Elle retrace les rencontres qui ont eu lieu entre les différents Chefs d’Etat, depuis l’accolade embarrassée de Konrad Adenauer à Charles de Gaulle, lors de la signature du Traité de l’Elysée en 1963, puis en 1984, la poignée de main plus spontanée entre François Mitterrand et Helmut Kohl, enfin en 2004, l’embrassade chaleureuse entre Jacques Chirac et Gerhard Schröder.
Cette évolution montre combien la connaissance mutuelle qui s’est construite avec le temps a contribué à réduire les incompréhensions et éviter les malentendus. Ce qui n’exclut pas pour autant les divergences politiques qui se sont exprimées par la suite.
D’où l’intérêt de la rencontre de cet après-midi pour y réfléchir ensemble, bien que, après quinze ans de jumelage, nous soyons devenus plus subtils les uns et les autres dans nos relations.

Chacun, par son comportement, reflète la culture dans laquelle il a vécu. Il a tendance à juger l’autre en fonction de ses propres valeurs, ce qui n’est pas la meilleure façon de communiquer.
Au plan professionnel, les malentendus bloquent les capacités à travailler ensemble. Les Allemands abordent les réunions en se focalisant concrètement sur la tâche à accomplir, l’agenda à respecter, les résultats à obtenir, les Français cherchent d’abord à se situer dans la réunion en fonction des participants et de la hiérarchie présente, à décoder les langages corporels et à se singulariser. D’où les différences suivantes :
Une expression explicite et détaillée pour les uns
versus implicite, allusive, de lecture entre les lignes pour les autres,
Une communication instrumentale versus affective,
Un objectif de réalisation collective versus de construction de relations…

En fait, tous ces comportements sont le fait d’un héritage historique né des événements politiques vécus par chaque nation, de ses institutions et de la religion dominante dans chacun des pays. A travers le temps, des strates culturelles particulières se sont formées, des types culturels se sont imposés, dont nous sommes imprégnés, plus ou moins malgré nous.

L’après-midi s’est terminée sur un échange de témoignages qui illustraient fort à propos les analyses de notre conférencière. Un moment convivial et instructif à la fois qui marquera, en retour, l’histoire et la culture de notre jumelage !

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