ASSOCIATION DE
JUMELAGE
DE
LA CROIX ST OUEN
KULTUR-CAFE,
Alles Klar !
COMPTE
RENDU de la RENCONTRE-CONFERENCE du 12 mai 2013
(rédigé
par Simone Meyssonnier)
La
rencontre commence
par la dégustation de gâteaux, d’un café et d’une tisane aux
fruits rouges, dans la tradition des goûters allemands auxquels se
livrent les collègues de travail en fin de semaine.
L’atelier
est ouvert par Mme Helga Schenzer
qui invite les participants à réfléchir sur l’image que se font
les Français des Allemands et d’eux-mêmes, et inversement, pour
ensuite expliquer les contrastes frappants: Le Français perçoit
l’Allemand comme discipliné, direct, organisé, pragmatique, et le
décrit comme féru de connaissances techniques, mais peu adepte du
travail transversal, tout en se voyant lui-même comme fervent des
discussions créatives et des vues d’ensemble des questions à
résoudre. L'Allemand, de son côté, peut percevoir le Français
comme peu ponctuel, compliqué, attentif à la hiérarchie,
« relaxe ».
Ces
différences de perceptions croisées sont notables, mais entre la
soit-disant légèreté des uns et la force de l’efficacité à
agir des autres, où est la réalité ? où est le stéréotype ?
La
video qui suit renforce ce constat. Elle retrace les rencontres qui
ont eu lieu entre les différents Chefs d’Etat, depuis l’accolade
embarrassée de Konrad Adenauer à Charles de Gaulle, lors de la
signature du Traité de l’Elysée en 1963, puis en 1984, la poignée
de main plus spontanée entre François Mitterrand et Helmut
Kohl, enfin en 2004, l’embrassade chaleureuse entre Jacques Chirac
et Gerhard Schröder.
Cette
évolution montre combien la connaissance mutuelle qui s’est
construite avec le temps a contribué à réduire les
incompréhensions et éviter les malentendus. Ce qui n’exclut pas
pour autant les divergences politiques qui se sont exprimées par la
suite.
D’où
l’intérêt de la rencontre de cet après-midi pour y réfléchir
ensemble, bien que, après quinze ans de jumelage, nous soyons
devenus plus subtils les uns et les autres dans nos relations.
Chacun,
par son comportement, reflète la culture dans laquelle il a vécu.
Il a tendance à juger l’autre en fonction de ses propres valeurs,
ce qui n’est pas la meilleure façon de communiquer.
Au
plan professionnel, les malentendus bloquent les capacités à
travailler ensemble. Les Allemands abordent les réunions en se
focalisant concrètement sur la tâche à accomplir, l’agenda à
respecter, les résultats à obtenir, les Français cherchent d’abord
à se situer dans la réunion en fonction des participants et de la
hiérarchie présente, à décoder les langages corporels et à se
singulariser. D’où les différences suivantes :
Une
expression explicite et détaillée pour les uns
versus
implicite, allusive, de lecture entre les lignes pour les autres,
Une
communication instrumentale versus
affective,
Un
objectif de réalisation collective versus
de construction de relations…
En
fait, tous ces comportements sont le fait d’un héritage historique
né des événements politiques vécus par chaque nation, de ses
institutions et de la religion dominante dans chacun des pays. A
travers le temps, des strates culturelles particulières se sont
formées, des types culturels se sont imposés, dont nous sommes
imprégnés, plus ou moins malgré nous.
L’après-midi
s’est terminée sur un échange de témoignages qui illustraient
fort à propos les analyses de notre conférencière. Un moment
convivial et instructif à la fois qui marquera, en retour,
l’histoire et la culture de notre jumelage !
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